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Traité international contre la pollution plastique : L’occasion manquée de Busan renforce la logique de l’échec

Traité international contre la pollution plastique : L’occasion manquée de Busan renforce la logique de l’échec

La cinquième session du traité destiné à limiter la pollution plastique dans le monde, tenue à Busan en Corée du Sud du 25 novembre au 1er décembre 2024, s’est une fois de plus soldée par un échec.

 

Afrique54.net │ La montagne a encore accouché d’une souris. La session de Busan était l’ultime occasion pour les dirigeants du monde de montrer leur attachement aux engagements.

Adopté en mars 2022 à travers une résolution du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), il était question de négocier jusqu’à fin 2024, un traité mondial de lutte contre la pollution plastique. Une fois n’étant pas coutume, des facteurs liés aux égos des Etats et à la géopolitique ont plombé ces négociations nécessaires à la préservation de notre environnement et des espèces qui y vivent.

Le diktat des pays producteurs de pétrole et des lobbyings

Ces négociations portaient sur le cycle de vie du plastique, sa production, son utilisation, la gestion des déchets mais également le recyclage. Le groupe de 100 pays parmi lequel les pays d’Amérique du Sud, d’Afrique, les membres de l’Union Européenne, le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie et les pays insulaires voulait que dans le traité figure un article consacré à l’objectif de réduction de la production du plastique primaire pour atteindre des niveaux durables, avec une clause de révision tous les cinq ans.

 

 

Produit dérivé du pétrole, l’adoption d’un tel accord mettrait à mal les principaux producteurs de cette énergie fossile. Cet état de chose est l’une des raisons du blocus des pays de l’OPEP+ au rang desquels les pétromonarchies du Golfe (Arabie Saoudite, Iran, Koweït…) et la Russie. Ces derniers dépendant de la rente pétrolière se sont opposés à la mise en place des réductions contraignantes.

Outre l’opposition des pays producteurs, on peut également noter la présence de plus de 220 lobbyistes de l’industrie des combustibles fossiles et de la pétrochimie. Surpassant en nombre les principales coalitions environnementales et scientifiques, a joué un rôle crucial. En effet, leur influence a exercé une pression énorme, affaiblissant les ambitions du traité et compromettant les initiatives visant à instaurer des réductions obligatoires de la production.

 

© Afrique54.net │Eric Ngono

 

 

 

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