Cameroun : Cemac, la Beac va renforcer le traçage informatique pour traquer le blanchiment d’argent
La Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), veut lutter contre le blanchiment dans la sous-région Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée-Equatoriale, République centrafricaine et Tchad).
Afrique54.net – Pour y parvenir, la banque centrale va procéder par sélection au recrutement d’un partenaire pour l’acquisition et l’implémentation d’une solution informatique de « filtrage », de « profilage » et de « traçage » des flux financiers, indique la commission de passation des marchés de la Beac.
Selon la Banque centrale, cette opération rentre dans le cadre de ses missions de lutte contre le blanchiment des capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes.
Dans le cadre de sa mission statutaire, « promouvoir les systèmes de paiement et de règlement et veiller à leur bon fonctionnement », la Banque des Etats de l’Afrique centrale envisage d’acquérir sur ressources propres, une solution de filtrage et de traçage des flux financiers en Cemac, renseigne la commission générale de passation des marchés de l’institution.
Selon un rapport du Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique Centrale (Gabac), rendu public en août 2017, les nouveaux moyens de paiement (mobile money, carte prépayée, paiement en ligne), ont fait exploser la criminalité financière.
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Ce rapport a relevé la faiblesse des contrôles et le cadre législatif insuffisant pour freiner l’explosion de la criminalité financière en zone Cemac.
Les nouveaux moyens de paiement (NMP) ont fait augmenter considérablement le volume des transactions bancaires MTN et Orange et les risques de blanchiment.
Pour le seul cas du Cameroun, ces échanges sont passés de 30,789 milliards FCFA en 2013 à 201,397 milliards en 2015, lit-on dans ce rapport d’août 2017.
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