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Le racisme dans tous ses états ! L’homme noir dans l’imaginaire collectif occidental

Le racisme dans tous ses états ! L’homme noir dans l’imaginaire collectif occidental

Par Mbamba Toko W., Journaliste

 

Nous poursuivons notre réflexion sur le Racisme sévissant en Europe. Avant d’aborder ce quatrième volet, je voudrais apporter une rectification sur ce que j’ai écrit précédemment. J’ai parlé des frères Kouachis, Chérif 32 ans et Said 34 ans, qui avaient fait une descente meurtrière à la rédaction du Canard Enchaîné.  Il fallait plutôt lire  » descente à la rédaction de  CHARLIE HEBDO » le 7/1/2015 à Paris. Ils avaient tué 12 personnes, dont huit journalistes en plein conseil de rédaction.

En effet, la récente campagne d’élections législatives en France était le moment tant rêvé par certains sympathisants des partis politiques de droite et d’extrême droite pour pourfendre la parole et les ombres parcellaires des minorités noires vivant en France. Si leurs attaques étaient souvent dirigées contre l’Arabe et son arabité, sa vaillance et sa brutalité ont toujours dissuadé certains racistes français de les défier ou les affronter ouvertement.

Sauf l’homme Noir qui s’est toujours montré affable en toutes circonstances. Son humilité, sa simplicité et sa sagesse innées qui guident ses pas dans l’environnement inhospitalier lui ont épargné des drames épouvantables, malgré cela certains écervelés Occidentaux lui cherchent souvent des noises.

On a vu une provinciale acariâtre pourfendre l’ombre parcellaire et le visage souriant d’une Africaine habitant à côté de sa maison. Elle a profité de la liberté de la parole raciste de certains leaders politiques de droite pour révéler son hostilité envers sa voisine africaine qui a acheté sa maison depuis bientôt vingt ans.

Pourquoi continue-t-on à mépriser l’homme noir en France ?

D’où vient cette brusque montée de fièvre raciste en France ? Sachant qu’il y a 186 ans depuis que l’esclavage fut aboli en France à l’initiative de V. Schoelcher, il y a lieu de s’interroger sur les motivations ayant été à la base de son hostilité à égard de sa voisine ? L’on doit finalement s’interroger pourquoi l’homme Noir est toujours méprisé par l’homme blanc ?

Comment l’homme Noir est-il perçu dans l’imaginaire collectif occidental ? Comment l’homme blanc, né il y a huit mille ans seulement est-il parvenu à déshumaniser la terre ?  L’essence de ses gènes aurait-elle subi l’attractivité de son environnement originel au point de ne plus tolérer la présence de l’homme Noir dans son environnement social ? Sa bienveillance et sa jovialité innées le déstabiliseraient-elles chaque fois qu’il croise son regard ?

D’où viennent son âme perverse et son envie irrépressible de défier constamment  AKONGO, Dieu de l’homme Noir, Nzambi ya Mpungu Tulendo omniprésent, omniscient et omnipotent au point de s’attribuer le droit de vie et de mort sur tout ce qui ne lui ressemble pas ? D’où l’homme blanc tire-t-il sa rationalité conspiratrice au point de nier sa propre humanité et perdre de vue sa consubstantialité ?

 

Isoler l’homme noir à partir d’une expression langagière

Pour désigner l’homme Noir et mieux l’isoler des autres peuples, le Français a créé expressément une expression langagière  » Homme de couleur « . D’où vient cette expression ? Qui en est l’auteur ? Pourquoi et comment cette expression est-elle née ? Curieusement, l’Antillais semble se complaire dans cette expression. Elle m’a toujours déplu que j’ai tenu d’en savoir davantage.

En effet, dans un article  » Le problème des gens de couleur aux colonies et en France dans la seconde moitie du XVIII siècle  » et publié dans le no 8 (2003) de la Revue en ligne  Cromohs, Carminella Biondi de l’université de Bologne nous rappelle l’histoire et la trajectoire de cette dénomination.  L’expression  » Homme de couleur  » est née avec la Révolution française et a eu pour cadre les Antilles. Selon Biondi, elle ne présentait aucune ambiguïté à cette époque.  Il cite une note du  » Mémoire en faveur des gens de couleur ou sang-mêlés de St. -Domingue de l’abbé Gregoire:

 » Les dénominations Gens de couleur, sang-mêlés, sont insignifiantes, puisqu’elles peuvent également s’appliquer aux BLANCS LIBRES, aux NEGRES ESCLAVES, ect.., mais dans nos îles, l’usage a restreint l’acceptation de ces mots à la classe intermédiaire, dont les individus Blancs et Noirs sont les souches « .

« On note tout de même déjà une différence d’acceptation entre la métropole et les colons des îles signalées par la conjonction « mais ». En réalité la notion de  » souche  » renvoie aux différents croisements entre Noires et Blancs, puis aux croisements successifs postérieurs, c’est ce qui explique cette floraison de termes:  » Gens de couleur= Sang-mêlés = mulâtres. L’objectif étant d’empêcher que la tâche noire originelle ne fut oubliée, surtout lorsque à la suite de ces unions mixtes les enfants naissaient entièrement Blancs « .

Julien Raymond, un homme de couleur de Saint-Domingue, propose d’autres définitions,  à mon sens plus opératoire : la dénomination Gens de couleur  possède pour synonyme » sang-mêlés « , c’est-à-dire le produit des mulâtres entre eux ou des mulâtres  avec des blancs, et de leurs différentes progénitures « , tandis qu’un mulâtre est le produit d’un blanc avec une Noire ».

La réciprocité n’apparaît pas tout simplement parce qu’il était rare que des enfants naissent de la relation entre un Noir et une Blanche.  ( J. Raymond 1791).

Ce témoigne est tiré du livre MENSONGES ET VÉRITÉS SUR LA QUESTION NOIRE EN FRANCE, Ed. Asphalte 2006, de  Bernard ZONGO.

Comme on s’en aperçoit on peut se poser la question de savoir qui est vraiment Homme de couleur ? N’est-ce pas l’homme Blanc ? La supériorité raciale que l’homme blanc s’enorgueillit d’avoir décrété étourdiment s’est retourné contre lui-même. Il se discrédite à travers ses propres expressions telles que :  » Pourquoi tous ces bleus ?  »   » Il est tout blanc « .  » Il est devenu rouge « .

Or, qu’il fasse chaud ou froid voire malade de la peau, la peau noire ne change pas de couleurs, elle reste intacte. Comment l’homme blanc a-t-il osé retourner la situation en disant que l’homme Noir est un homme de couleur.

Hostilité incompréhensible des antillais envers les africains

Cette malignité française aurait pu réveiller l’attention des Antillais. Que non. La présence des immigrés Africains en France depuis la décennie 1990 les a brutalement sortis de leur inconfort moral et spirituel.

C’est dans les bureaux préfectoraux  et des Cafs  de Départements que les Antillaises révèlent curieusement leur hostilité envers les Africains. C’est le lieu où elles semblent   exprimer leurs amertumes et complexes vis-à-vis des Africains. Leur comportement n’a pas changé depuis 35 ans que je vis en France. Comme d’autres africains j’ai vécu beaucoup de cas où elles se sont montrées méchantes. Elles font tout pour ne pas résoudre votre problème par rapport aux françaises souriantes et accueillantes. Très souvent, les Antillaises changent  d’humeur après avoir souri à une personne qui vient de sortir de son bureau. Je n’ai jamais compris la raison pour laquelle elles se comportent de cette façon. Depuis lors, j’ai toujours évité d’être reçu par une Antillaise. La plupart d’Africains m’ont fait la même remarque.

Propos racistes d’écrivains français

Depuis le 15ème siècle la question de la race Noire est l’un des sujets très débattus en Europe.  Malgré la richesse des témoignages d’explorateurs portugais et Espagnoles,  l’imaginaire collectif occidental,  notamment français,  reste confus vis-à-vis des peuples Africains.  Inimaginable que des Intellectuels français purent tenir des propos racistes :

  • Montesquieu (1689 -1755), écrivit en 1743 dans (Esprit des lois)  » On ne peut se mettre dans l’idée que Dieu qui est un être sage, ait mis une âme, surtout une âme bonne dans un corps tout noir. Il est impossible que nous supposions que ces gens-là soient des hommes, on commencerait à croire que nous ne sommes pas nous-mêmes chrétiens « 
  • Voltaire (1694 – 1778) il écrit:  » Les Blancs sont supérieurs à ces nègres. Comme les Nègres le sont aux singes et comme les singes le sont aux huîtres.
  • Emmanuel Kant (1724 -1804), écrit dans son  » Essai sur les maladies de la tête », ( Observations sur le sentiment du beau et du sublime) éd. Flammation. « La nature n’a doté le Nègres d’Afrique d’aucun sentiment qui ne s’élève au-dessus de la niaiserie. Les Noirs (…) sont si bavards qu’il faut les séparer et les disperser à coups de bâton ».
  • Georges Cuvier, zoologiste ( 1769 – 1832), écrit dans « Recherche sur les Ossements fossiles ». Vol. 1. Paris Deterville. « La race Noire est confinée de l’Atlas, son teint est noir, ses cheveux crépus, son crâne comprimé et son nez écrasé, son museau saillant et ses grosses lèvres la rapprochent manifestement des singes. Les peuplades qui la composent sont toujours restés barbares,(…) la plus dégradée des races humaines,  dont les formes s’approchent le plus de la brute, et dont l’intelligence ne s’est élevée nulle part au point d’arriver à  un gouvernement régulier ».
  • Ernesto Renan (1823 -1892) écrit dans le  » Discours sur la Nation 1882.  » La nature a fait une race d’ouvrier, c’est la race chinoise (….) une race de travailleur de la terre, c’est le nègre(…) une race de  maîtres , c’est la race européenne et de soldats »
  • Victor Hugo ( 1802 -1885 ) écrit dans le Discours sur l’Afrique du 18/5/1879.  » Que serait l’Afrique sans les Blancs ? Rien, un bloc de sable, la nuit la paralysie, des paysages lunaires. L’Afrique n’existe que parce que l’homme blanc l’a touchée.
  • Guy de Maupassant (1850 -1893) écrit.  » En Afrique les filles foisonnent, mais elles sont toutes aussi malfaisantes et pourries que le liquide fangeux de puits sahariens ».
  • Jules Ferry ( 1832 -1896 ) dit pendant les débats parlementaires du 20/7/1885.  » Je vous défie de soutenir votre thèse jusqu’au bout qui repose sur l’égalité, la liberté, l’indépendance des races inférieures.  Messieurs,  il faut parler plus haut et plus vrai, il faut dire ouvertement que les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures.
  • Lord Macauly prononçant le 2/2/1835, son discours au Parlement britannique, dit  » J’ai voyagé à travers l’Afrique, je n’ai pas vu de mendiants ni de voleurs. J’ai vu des personnes avec des hautes valeurs morales et je pense que nous ne pouvons pas conquérir ce pays, à moins que nous effacions ou brisions la colonne vertébrale de cette nation qui est sa spiritualité et son  héritage culturel.

Par conséquent,  je propose que l’on remplace son ancien système éducatif et culturel. Ainsi les Africains penseront que ce qui vient de l’étranger et en particulier de l’Angleterre est meilleur que ce en quoi ils croyaient, ils perdront l’estime de soi, leur culture , et ils deviendront ce que nous voulons qu’ils soient , à savoir une véritable nation dominée.

Il faut contextualiser l’époque afin de saisir la dynamique des propos tenus. C’est la seule façon,  me semble-t-il, de comprendre  l’intellectualité de ces propos tenus par des racistes français.

Seuls les regards de  Lord Macauly ont résumé parfaitement l’état d’esprit de l’Africain. Il avait suffi d’appliquer sa thèse pour que l’Africain tombe dans le piège et devienne l’esclave de l’homme blanc.

 

 

L’orgueil idiot de l’homme blanc

Ces propos résument la fierté, l’orgueil idiot et le maléfice caractéristiques de l’Occidental. Faudrait-il assécher son humeur oculaire pour qu’il change son regard vis-à-vis de l’homme Noir ou faudrait-il simplement attendre que la punition divine prédite le 10/9/1921 à Mbanza Nsanda par Nvulunsi KIMBANGU s’accomplisse pour régler définitivement cette question du racisme qui n’a cessé de tourmenter les Éclairés Nkongo ?

( lire le dossier dans ÉCHOS DES TROPIQUES Magazine no 34 , p. 36 – 37. Janvier 2018. )

Une chose est sûre et certaine, c’est que le temps est très proche où les entités spirituelles occidentales entraîneront les âmes qu’elles nourrissent depuis les temps immémoriaux dans les prisons de l’enfer.

Ainsi prendront fin les rêves fous des Occidentaux de vouloir exterminer les  peuples africains.

La création des maladies telles que Ebola, Sida, palludisme et la Covid-19 ect… par le général canadien Trevor Kadier capturé par les militaires russes qui ont investi au début de la guerre en Ukraine le laboratoire situé dans le tunnel d’Azovstal, ont révélé les plans diaboliques d’exterminer les peuples Africains. Quoi qu’ils fassent les Occidentaux ne  réussiront jamais dans leurs plans diaboliques d’exterminer les peuples Africains comme les Américains ont exterminé les Indiens en Amérique.

Une chose est sûre et certaine, c’est que le temps est très proche où Nvulunsi KIMBANGU l’Envoyé divin sur la terre pour sauver le Kongo et la race Noire, viendra chasser des terres du Kongo et d’Afrique les esprits maléfiques qui s’obstinent dans leur refus de croire en Lui.

 

Par Mbamba Toko W.

Editeur-Directeur de Publication de Echos des Tropiques Magazine

 


 

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