►►Enracinées dans l’esthétique orientale, de plus en plus de marques chinoises étendent rapidement leur présence sur la scène internationale. Lors de la récente Fashion Week de Paris automne-hiver 2025, où des géants du luxe comme Hermès, Valentino et Givenchy ont présenté leurs dernières créations, la marque chinoise de vêtements haut de gamme ICICLE s’est distinguée avec une nouvelle collection captivante.
SHANGHAI/PARIS- En mars dernier, la marque a fait ses débuts à la Fashion Week de Paris. Le défilé, caractérisé par des silhouettes épurées, un jeu de textures et des tons neutres rehaussés de roses et de bleus doux, a mis en scène le dialogue délicat entre la vie urbaine et la nature.
ICICLE a établi son centre de création à Paris en 2013 et a ouvert son magasin phare mondial sur l’avenue George V en 2019. Son inclusion officielle dans le calendrier de la Fashion Week de Paris marque une étape importante dans son parcours.
Selon son cofondateur Ye Shouzeng, cette étape signifie qu’ICICLE est prêt à montrer sa force à l’échelle mondiale et à construire une présence internationale. Avec un chiffre d’affaires annuel de plus de 3 milliards de yuans (environ 410 millions de dollars), ICICLE est en train de devenir une marque chinoise de premier plan dans le domaine de la mode.
Le rêve de M. Ye a pris racine dans les années 1990. Diplômé de l’Université textile de Chine (aujourd’hui Université Donghua) en 1993, il aspire, comme beaucoup de créateurs en herbe, à créer sa propre marque. En 1997, il a fondé ICICLE en se concentrant sur des vêtements confortables et respectueux de l’environnement pour les professionnels urbains.
Depuis lors, ICICLE a entamé un parcours de développement régulier, gagnant peu à peu une reconnaissance internationale. Aujourd’hui, elle exploite environ 240 magasins en Chine et s’est développée à l’étranger avec son magasin phare de Paris.
En 2012, constatant une lacune dans l’enseignement de la mode en Chine et dans le vivier de talents, M. Ye a pris une décision cruciale : établir ICICLE Paris, créant ainsi un modèle à « double pôle ». Les étapes suivantes comprennent l’acquisition de la marque française Carven en 2018, le lancement de sa boutique phare à Paris en 2019 et sa restructuration en une stratégie de marque dédoublée en 2020.
Aujourd’hui, les équipes de conception de la marque à Shanghai et à Paris collaborent étroitement pour créer des collections distinctives. Tout en maintenant une communication régulière en ligne, les stylistes passent également plusieurs mois chaque année à travailler ensemble, mêlant de manière transparente les perspectives mondiales et les idées locales.
« La mise en place de cette plateforme internationale en France a été déterminante », a expliqué M. Ye. « Nos talents, originaires de Chine, de France, des Etats-Unis et d’ailleurs, apportent des perspectives diverses qui alimentent notre créativité ».
Stéphane Wargnier, responsable de la majeure Image du Master of Arts in Fashion Design de l’Institut français de la mode, compte parmi les admirateurs de la marque. « Les créations d’ICICLE sont réfléchies, comme le drapé décontracté d’une écharpe qui ajoute un charme sans effort, ou l’association audacieuse du fuchsia et du beige qui distingue une collection », a-t-il fait remarquer après le défilé de la marque à Paris.
Victoria Marenzi, directrice de la communication mondiale d’ICICLE, qui est une habituée des grandes marques occidentales, a été stupéfaite par l’usine de Shanghai de la marque. « Elle n’est pas seulement technologiquement avancée. C’est la plus belle usine que j’aie jamais vue, qui allie une efficacité futuriste à un design centré sur l’homme », s’est-elle enthousiasmée.
Selon M. Ye, l’amélioration du « Made in China » commence par la modernisation des usines. Et Shanghai, où convergent la mode et la fabrication de pointe, constitue l’endroit idéal pour mener à bien cette transformation.
Alors qu’ICICLE continue de tisser son histoire de durabilité, d’artisanat et d’élégance interculturelle, la marque est prête à redéfinir les perceptions mondiales de la mode chinoise. « Nous ne nous contentons pas d’exporter de la mode. Nous partageons des valeurs orientales », a affirmé M. Ye.
By Xinhua
