Education en Afrique : L’exclusion scolaire de plus en plus élevée
► Selon les données de l’Institut de statistique de l’UNESCO (ISU), de toutes les régions, l’Afrique subsaharienne a les taux d’exclusion scolaire les plus élevés.
Afrique54.net ▌ En Afrique, plus d’un cinquième des enfants âgés d’environ 6 à 11 ans ne sont pas scolarisés, suivis par un tiers des jeunes âgés d’environ 12 à 14 ans. Selon les données de l’ISU, près de 60 % des jeunes âgés d’environ 15 et 17 ne sont pas à l’école.
Sans action urgente, la situation va probablement s’aggraver car la région fait face à une demande croissante d’éducation en raison d’une population d’âge scolaire toujours croissante.
Des indicateurs pour relever les défis
L’éducation en Afrique est une priorité majeure aussi bien pour les Etats et pour l’UNESCO. En réponse, l’ISU élabore des indicateurs pour aider les gouvernements, les donateurs et les partenaires des Nations Unies à mieux relever les défis.
Par exemple, l’ISU suit dans quelle mesure les écoles manquent d’équipements de base, tels que l’accès à l’électricité et à l’eau potable, tout en surveillant les conditions des salles de classe, de la disponibilité des manuels scolaires à la taille moyenne des classes et à la prévalence des classes multigrades. Alors que sept pays sur dix sont confrontés à une pénurie aiguë d’enseignants, l’Institut produit également une série de données sur leur formation, leur recrutement et leurs conditions de travail.
L’éducation des filles une priorité
L’Objectif de Développement Durable No 4 vise à assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie. En Afrique Subsaharienne, l’éducation des filles est une priorité majeure.
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Dans cette région du monde, 9 millions de filles âgées d’environ 6 à 11 ans n’iront jamais à l’école, contre 6 millions de garçons, selon les données de l’ISU. Leur désavantage commence tôt. En effet, 23 % des filles sont déscolarisées contre 19 % des garçons. A l’adolescence, le taux d’exclusion des filles est de 36% contre 32% pour les garçons.
Pour aider les décideurs politiques à combler cet écart lié au genre, l’ISU désagrège tous les indicateurs par sexe dans la mesure du possible, tout en produisant des indices de parité entre les sexes et en développant des indicateurs spécifiques liés à l’accès à des toilettes séparées pour les filles et les garçons. Et à la présence d’enseignantes, qui peuvent servir de modèles et encourager les filles à poursuivre leurs études.
© Afrique54.net |Eric Ngono