Dr Gibcar SAB Akwe Muna dénonce le regard alarmiste du FMI et de la Banque Mondiale sur l’Afrique

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Dr Gibcar SAB Akwe Muna dénonce le discours alarmiste du FMI et de la Banque Mondiale sur l’Afrique

Depuis plusieurs années, le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale développe des discours alarmistes sur la situation économique et financière du continent africain.

Le Dr Gibcar SAB Akwe Muna, le Corporate Executive Office du cabinet ICL Sarl, dans un entretien accordé à la rédaction de votre journal,  dénonce cette attitude des institutions de Breton Wood.

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DR GISCAR SAD AKWE MUNA

Afrique54.net │Opinion –  Dans un monde marqué par des crises à répétition, l’inflation est devenue un phénomène planétaire et inquiétant pour la stabilité sociale. Selon le FMI et la Banque mondiale, le tableau est sombre pour l’Afrique. Comment comprendre ce regard plutôt alarmiste de ces institutions sur le continent africain ? C’est dans cette perspective que le Dr Gibcar SAB Akwe Muna dénonce cette attitude. Des institutions capitalistes le FMI et la Banque mondiale, par le passé, le FMI et la Banque mondiale étaient des institutions sérieuses qu’aujourd’hui. « Mais depuis pratiquement dix ans, les données ont changé ». De nos jours, « elles sont là plus pour déstabiliser certains pays ».

Pour lui, la diabolisation de l’Afrique par les institutions de Breton Wood émane d’un problème de leadership. Selon lui, « Certaines institutions comme la Banque mondiale ont compris qu’ils sont en train de perdre le leadership d’investissement ».

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Aujourd’hui, avec la percée de la Banque islamique dans plusieurs pays d’Afrique, le FMI et la Banque mondiale mettent en avant un discours péjoratif sur le continent. Cela est orchestré par un mode opératoire bien ficelé en utilisant des forces endogènes.

Par contre, se discours est plus apaisé à la Banque africaine de développement (BAD). Cela s’explique par l’appartenance régionale de ladite banque. En effet, la BAD est une institution africaine qui opère dans le continent. Le Dr SAB note néanmoins les limites de la BAD qui, souvent invitée lors des conseils d’administration du FMI et la Banque mondiale joue « le rôle de figurant, elle n’a pas droit à la parole ».

Cette situation remet sur la table du débat la problématique de l’autonomie financière de  l’Afrique et par ricochet celle de la BAD. Pour le Corporate Executive Officer du Cabinet ICL Sarl, la BAD « n’est pas indépendante, elle se réfère toujours à la Banque mondiale. Pourtant, l’Afrique avec ses matières premières est le continent qui contribue le plus à la Banque mondiale ».

L’Afrique aurait une responsabilité considérable sur sa situation

Selon le Dr Gibcar SAB Akwe Muna,« le problème africain, ce ne sont pas les occidentaux à 100%. C’est les dirigeants et ceux qui sont à la tête des institutions panafricaines qui sont le problème ». Il remarque que dans le continent, l’intérêt général est dans la plupart des cas sacrifié au profil des intérêts égoïstes des personnes et des Etats. Le cas de la zone CEMAC qui constituée de 6 Etats membres, peine à implémenter une réelle politique d’intégration sous-régionale.

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Il appelle par ailleurs les Etats africains à nouer des partenariats de coopération raisonnables voire gagnants-gagnants avec les puissances étrangères. Pour lui, cela passera par la diversification des partenaires au développement.

La Banque islamique : une solution pour l’Afrique ?

La banque islamique peut être une alternative pour certains pays africains. Mais, pour le Dr SAB, le système bancaire classique implanté dans le continent et le désordre structurel sont pour le moment des freins à l’émergence du système bancaire islamique. Il prend l’exemple d’Afriland First Bank qui s’y est intéressé au Cameroun il y a moins d’une décennie éprouve énormément des difficultés de s’imposer. Pour lui, « Les régulateurs qui devraient mettre Afriland First Bank sur les rails c’est la COBAC, la BEAC ne le font pas à cause d’un jeu d’intérêt ».

 

Au terme de l’interview, il a donné son point de vue sur l’affaire de fraude et de corruption de GLENCORE PLC dans laquelle le Cameroun est impliqué. Dr SAB inscrit l’action de l’entreprise anglo-suisse dans le cadre du lobbying. Malgré les aveux  du géant anglo-suisse, qui reconnait avoir donné des pots-de-vin pour des contrats pétroliers au Cameroun et dans d’autres pays,le Dr SAB affirme « dans le système anglo-saxon, on ne parle pas facilement de la corruption on parle plutôt de lobbying. Cette affaire de GLENCORE, moi je trouve pas de corruption dedans ».

Qui est Dr Gibcar SAB Akwe Muna ?

Dr Gibcar SAB Akwe Muna est titulaire d’un Phd en Business Administration obtenu à Londres à l’Université de Bolton après son brillant passage  à l’Université de Pretoria en Afrique du Sud. L’ex-directeur régional Centre-Sud-Est de Guinness Cameroun, est enseignant d’université. Consultant en stratégie d’entreprise, Dr Gibcar SAB Akwe Muna  est également Associate corporate  à l’École Internationale de Guerre de Yaoundé.

 

© Afrique54.net │ Eric Ngono │ Yaoundé

 

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