dimanche, décembre 22, 2024
32.9 C
Yaoundé

Portrait : Christian Achaleke, d’une vie de violence à une culture de la paix

Christian Achaleke, un jeune militant de la paix camerounais, qui a tourné le dos à la violence qui sévissait dans sa ville natale pour devenir un jeune militant de la société civile, a expliqué aux Nations Unies comment il aide d’autres jeunes à rejeter les conflits et à jouer un rôle plus important dans la construction de la paix dans le pays.

 

NEW YORK, USA, le 13 Août 2021,-/African Media Agency (AMA)/- Christian Achaleke s’est adressé aux Nations Unies avant la Journée internationale de la jeunesse, qui est célébrée chaque année le 12 août.

« Ma décision de devenir un militant de la paix a été influencée par mon expérience personnelle. J’ai grandi dans une communauté en proie à la violence : c’était un mode de vie. À un moment donné, je me suis rendu compte que la violence ne nous mène nulle part. J’ai perdu des amis et des connaissances, et d’autres ont été jetés en prison.

J’ai commencé à faire du bénévolat en 2007, ce qui m’a donné une nouvelle perspective axée sur la paix et la contribution à l’amélioration des communautés. Ce fut une expérience inspirante qui a changé ma vie.

En tant que jeune engagé dans la consolidation de la paix et la lutte contre l’extrémisme violent, je me retrouve à parler à mes pairs. Lorsque je vais dans les prisons pour parler à d’autres jeunes, je peux leur montrer qu’il existe de meilleures façons de relever les défis auxquels ils sont confrontés que la violence et de trouver des solutions aux causes des conflits.

Christian Achaleke s'adresse à une communauté dans le sud-ouest du Cameroun touché par le conflit, lui demandant de s'unir pour combattre son ennemi commun, le Covid-19.

Loyoc Cameroun Christian Achaleke s’adresse à une communauté dans le sud-ouest du Cameroun touché par le conflit, lui demandant de s’unir pour combattre son ennemi commun, le Covid-19.

Une jeunesse sous-estimée

Cependant, je dirais que notre rôle a été sous-estimé. J’ai parfois l’impression que les communautés, les dirigeants et les institutions ferment les yeux sur ce que nous faisons, alors que nous sommes ceux qui souffrent le plus en période de conflit.

Au Cameroun, nous avons essayé de donner aux jeunes l’occasion de s’engager dans des initiatives communautaires locales de consolidation de la paix et de processus de paix, en leur donnant des conseils, un encadrement et un soutien.

A LIRE AUSSI

Nous disons au gouvernement, aux Nations Unies et aux autres organisations que c’est une bonne stratégie d’impliquer les jeunes, de leur donner les compétences nécessaires pour prendre part à la médiation et de leur fournir un espace sûr dans lequel ils peuvent faire partie du processus.

La culture, la diversité et le patrimoine sont très importants pour moi en tant que Camerounais. Ils devraient servir de facteur d’unification mais, parce que nous ne les avons pas correctement exploités, nous sommes confrontés à un conflit violent.

C’est pourquoi la gestion de la culture, du patrimoine, de la diversité et de notre diaspora est très importante pour la paix, et c’est quelque chose que nous essayons de pratiquer depuis longtemps.

Au Cameroun, de nombreux jeunes ont été chassés de chez eux par le conflit et vivent dans des camps de personnes déplacées.© HCR/Xavier Bourgois Au Cameroun, de nombreux jeunes ont été chassés de chez eux par le conflit et vivent dans des camps de personnes déplacées.

Des valeurs pour prévenir les conflits

Pour moi, une culture de la paix est un ensemble de valeurs, de modes de vie, de morales et d’éthiques qui sont développés pour prévenir les conflits ou la violence et pour inciter les gens à vivre de manière pacifique et éthique.

Pour créer une culture de la paix en Afrique, les jeunes et les femmes doivent s’engager et être à l’avant-garde du processus. Il est également important de donner aux personnes et aux communautés la possibilité de partager leurs expériences et leurs idées.

On parle peu des jeunes qui changent le visage du continent africain, mais cela ne signifie pas que nous ne faisons pas du bon travail. J’appelle les chefs d’État, les décideurs politiques, les communautés et toutes les personnes de bonne volonté à soutenir les jeunes garçons et les jeunes filles et à faire en sorte qu’ils puissent mener les transformations de leurs pays et construire le continent africain ».

 

La morale et l'éthique peuvent aider à guider une culture de la paix selon Christian Achaleke.

 

Distribué par African Media Agency (AMA) pour ONU Info.

Source : African Media Agency (AMA)


Nous faire un don ici

Hot this week

Affaire DIT : La Cour d’appel de Paris donne raison au Port Autonome de Douala

Affaire DIT : La Cour d’appel de Paris donne...

Le nombre de cas de Mpox en Afrique se rapproche des 70.000 (CDC Afrique)

Le nombre de cas de Mpox signalés en Afrique...

Volkswagen :  Pas de bonnes nouvelles pour les employés de l’entreprise allemande

Volkswagen annonce la suppression de 35.000 emplois d'ici 2030...

Processus électoral au Cameroun : La révision du fichier électoral reprend dans 10 jours

« «    Selon Elections Cameroon (ELECAM), au titre de...

Topics

spot_img

Related Articles

Popular Categories

error: Content is protected !!