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Santé : L’impératif « d’agir contre le Noma »

« Agir contre le Noma ». C’est l’intitulé du projet lancé en faveur de cette maladie qui entend couvrir la période 2021-2030.

 

Le cas ITA, ce jeune Centrafricain atteint de la maladie Noma, et contraint de vivre en retrait dans les forêts de Bangui, est illustratif de l’ampleur de cette maladie. Une gangrène de la bouche et du visage, qui défigure le sujet, marqué par un blocage de la mâchoire en position fermée. Selon un rapport de l’OMS rendu en 2016, l’on dénombre environ 140 000 nouveaux cas chaque année dans le monde, avec une mortalité qui se situe autour de 90%. Quant à ceux qui survivent, ils en gardent des séquelles mutilantes et stigmatisantes. Une affection qui rentre dans la catégorie des maladies rares peu ou mal connues du grand public.

A ce jour, l’étiologie du Noma n’est pas connue. Cependant à l’observation de la carte de l’épidémiologie du Noma, l’on constate qu’elle recouvrirait toutes les zones où sévit une extrême précarité. D’où le qualificatif attribué au Noma comme étant la maladie de la pauvreté.

Face à la non mise en œuvre effective du Programme International de Lutte contre le Noma élaboré depuis 1992, le Comité International de Pilotage et de Coordination du projet «Agir contre le Noma», a initié une campagne de mobilisation. L’objectif étant d’intensifier la sensibilisation, la prévention et la lutte, mais aussi la construction d’un Hôpital de Référence Régional Afrique basé au Cameroun, au quartier Simbock à Yaoundé, où est basée actuellement la petite unité d’intervention de Weccare Fondation. En plus des Centres d’accueil de premier soins dans 09 autres pays des régions de l’Afrique Centrale et Australe. Selon le Docteur Georges Nko’o, Secrétaire Général du Noma Fund: « Les volets sensibilisation et prévention, constitueront le premier déploiement du Projet et s’attardera sur les principaux facteurs du Noma dans les zones les plus touchées. »

Le professeur Sammy Orock Oben, Chirurgien plasticien, par ailleurs co-fondateur de Weccare Fondation, qui avec l’aide d’une ONG a pu amener ITA au Cameroun, pour y subir des soins. L’homme parle désormais de cette maladie avec le cœur dans son plaidoyer. « Ces malades souffrent pour manger, pire ne peuvent pas parler.  Pour ITA que vous voyez aujourd’hui, il a fallu avant tout casser la mâchoire avant de la reconstituer. Son cas nécessite au moins 5 opérations de 1,5 millions chacune. A ce jour, pour que ITA soit complètement guéri, cela nécessite une autre opération pour remettre certains os en place», nous confie t’il. Faute de ressources financières, Weccare Foundation tend la main à divers partenaires afin de lutter convenablement grâce au biais des nouvelles technologies de pointe existante, contre cette maladie.

L’ambassadeur itinérant Albert Roger Milla, Président du Noma Fund, a choisi de s’associer pour cette cause. Le vieux lion, comme il aime se faire appeler affectueusement, a récemment effectué en compagnie d’une forte délégation, une visite dans les locaux de Weccare Fondation. Et a saisi cette occasion pour remettre des dons au jeune centrafricain ITA. Une manière de marquer son soutien et témoigner sa reconnaissance aux nombreux prouesses d’une équipe engagée dans la lutte contre le Noma.

 

© Afrique-54.com » Thierry Eba

 

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