10e Rapport de la CONAC : Le top 5 des secteurs les plus corrompus au Cameroun en 2020
Selon le 10e Rapport de la CONAC sur l’état de la lutte contre la corruption au Cameroun, les transports, les affaires foncières, les Forces de Maintien de l’Ordre (FMO), les finances et la justice sont les secteurs les plus corrompus au Cameroun au cours de l’année 2020.
Afrique54.net – Conformément à l’article 24 en ses alinéas 3 et 4 de son texte organique, le Président de la Commission Nationale Anti-Corruption (CONAC) le Rév. Dr Dieudonné MASSI GAMS, a présenté ce jeudi 23 septembres 2021 à Yaoundé, le 10e Rapport sur l’état de la lutte contre la corruption au Cameroun. De ce rapport, il en ressort que clairement que, les transports, les affaires foncières, les FMO, les finances et la justice sont les secteurs les plus corrompus au Cameroun au cours de l’années 2020.
Ce rapport retrace les actions menées par tous les acteurs impliqués dans le processus afin de prévenir et réprimer les atteintes à la fortune publique et à la morale sociale. En 2020, la CONAC a mené les activités de prévention, de communication, de formation, de coopération et d’investigation.
Préjudice financier subi par l’Etat
En 2020, le préjudice financier subi par l’Etat du Cameroun pour des affaires de corruption est évalué de 17 611 274 184 fcfa. En dépit d’un contexte social particulièrement difficile, les atteintes à la fortune publique et à la gouvernance, n’ont pas connu de ralentissement. L’indicateur pertinent de cette réalité est le nombre de dénonciations enregistrées par la CONAC. L’institution a reçu plus 16 0 67 dénonciations.
Sur les 2 470 dénonciations ayant un lien direct avec la corruption, « 17% concernent le sous- secteur des transports routiers ; il est suivi dans l’ordre par les affaires foncières avec 14,60% ; les Forces de Maintien de l’Ordre avec 13,60% ; les finances avec 12,60% et la justice avec 11,30 », indique Dieudonné MASSI GAMS.
Un processus aux acteurs pluriels
Le Rapport sur l’état de la lutte contre la corruption au Cameroun en 2020 met en exergue l’implication d’acteurs pluriels et variés émanant des secteurs public et privé. Parmi ceux-ci, cinq institutions de contrôle en l’occurrence la CONAC, le CONSUPE, l’ANIF, l’ARMP et le CNC. On note aussi l’implication de 11 juridictions dont 08 Tribunaux de Première Instance, un Tribunal de Grande Instance, le Tribunal Criminel Spécial et la Section Spécialisée de la Cour Suprême.
On constate également 25 départements ministériels sur les 31 concernés dans la lutte contre la corruption se sont impliqués au processus au cours de l’année 2020. De même, 17 entreprises publiques, sociétés publiques et parapubliques se sont aussi distinguées à travers leurs actions sur le terrain.
Par ailleurs, une structure de secteur privé en l’occurrence le GICAM et 08 organisations de la société civile se sont impliqués dans le processus de lutte contre la corruption au Cameroun au cours de l’année 2020.
Un rapport global incluant tous les secteurs d’activité
Les contributions de tous les acteurs impliqués dans la lutte contre la corruption au Cameroun ont permis à la structuration d’un rapport global incluant tous les secteurs d’activité. Comme les rapports précédents, ce document est structuré en cinq titres. Le titre I présente « les activités de lutte contre la corruption menées par des institutions de contrôle ». Le titre II traite des « activités de lutte contre la corruption dans les juridictions », le titre III présente « les activités de lutte contre la corruption dans les départements ministériels ». Le titre IV quant à lui présente « les activités de lutte contre la corruption dans les entreprises publiques et parapubliques » et le titre V traite des « activités de lutte contre la corruption dans le secteur privé et la société civile ».
By Afrique54.net l Eric Ngono