Litige foncier au Cameroun : La BICEC éclaboussé par un scandale aux portes du Palais de l’Unité
►►La Banque Internationale du Cameroun pour l’Epargne et le Crédit (BICEC) s’étripe actuellement, dans un litige foncier avec Mbarga Etémé aux portes du Palais de l’Unité, à Etoudi
Afrique54.net | Filiale du Groupe Banque Centrale Populaire (BCP), la BICEC, acteur majeur dans le paysage bancaire camerounais est embourbé dans un litige foncier au quartier Etoudi à Yaoundé. Son agence sise au Carrefour du Palais et ouverte en 2024, est au centre d’un scandale.
En effet, la BICEC détentrice d’un contrat bail auprès de Mbarga Etémé, propriétaire d’une concession, a outrepassé les clauses dudit contrat et s’est octroyé à sa guise, l’espace en détruisant au passage un verger. Pire, sans l’accord de ce dernier, elle a introduit une demande de permis de bâtir pour une maison déjà construite.
Accusée de faux et usage du faux sur écriture, de pratique de corruption car elle dit détenir « un droit de véto » sur la Justice camerounaise, la banque entretient le flou sur le contrat, refusant de remettre une copie de l’original à son bailleur, de tels agissements pourraient non seulement troubler l’ordre public mais aussi menacer la paix sociale à quelques pas du Palais de l’Unité.
Destruction de biens
Dans cette concession, la BICEC loue un immeuble R+2 se dressant sur une superficie de 354 m2. L’entreprise a outrepassé les clauses contractuelles en empiétant sur l’espace restant qu’elle utilise à sa guise. Conséquence, elle a détruit le verger appartenant au propriétaire pour ériger en matériaux définitifs de nouvelles installations composées de dépendances et de parkings causant des dommages à l’écosystème. Pourtant, l’article 6 du contrat de bail stipule que, pour toute modification, la Banque doit « au préalable consulter et obtenir l’autorisation du propriétaire ».
Faux et usage de faux sur écriture
Selon le maître des lieux, la BICEC a introduit une demande de permis de bâtir pour la construction d’un immeuble ignorant la maison déjà construite sans son autorisation ou sa procuration en imitant sa signature.
Dans ce contexte, il apparaît que la BICEC serait en flagrant délit de faux et usage de faux en écriture.
Mbarga Etémé qui avance que cette formation bancaire « s’est arrogée plus de 600 m2 sur les 1000 m2 en dehors des 354 m2 qu’elle loue pour Rez-de-chaussée + 2 étages », demande à la BICEC de lui remettre le contrat original qui est supposé être signé en trois (03) exemplaires ; de passer à la réécriture et à la relecture du contrat qui est truffé de ratures ; de respecter les item 1 et 6 ; de lui remettre l’exemplaire de l’assurance de la maison, des quittances originales du contrat au niveau des impôts etc.
La justice camerounaise prise en otage
Malgré plusieurs tentatives de négociations et de recours en justice, un terrain d’entente n’a pas été trouvé. « La BICEC a servi un non catégorique arguant qu’elle détient un droit de véto sur la justice camerounaise », informe le propriétaire dans une correspondance, datant du 10 mars 2025, adressée aux autorités camerounaises et dont la copie a été transmise à la Banque. Pour aller plus loin, elle s’est entourée de personnes aux pratiques peu catholiques telles que le tribalisme.
Au regard des pratiques conjuguées d’une volonté manifeste de nuire à cet autochtone vivant sur la terre de ses aïeux, il serait urgent que les autorités compétentes prennent des mesures fortes face à cette tentative de spoliation.
A suivre…
© Afrique54.net | Eric Ngono
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