« « Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, effectue une visite en Namibie, en , au Tchad et au Nigeria, du 5 au 11 janvier, perpétuant ainsi une tradition de 35 années consécutives selon laquelle le premier déplacement à l’étranger du chef de la diplomatie chinoise soit effectué en Afrique au début de l’année.
BEIJING- Cette tradition, bien ancrée dans la diplomatie chinoise, témoigne du renforcement des relations sino-africaines. Au-delà de la continuité, cette visite marque un repère pour la communauté d’avenir partagé sino-africaine, qui illustre les liens très étroits entre les deux parties, et qui résonne aujourd’hui avec une portée nouvelle, celle d’un positionnement de tout temps dans la nouvelle ère.
Le développement de cette relation passe par la mise en œuvre des objectifs fixés lors du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) de 2024. Dix actions de partenariat concrètes, qui viseront à renforcer la modernisation commune de la Chine et de l’Afrique dans des domaines aussi variés que l’échange des civilisations, la prospérité commerciale, la coopération industrielle, la connectivité des infrastructures, le développement durable, la santé publique, la revitalisation rurale, ainsi que la sécurité commune etc. Ces priorités, définies pour les trois prochaines années, démontrent la volonté des deux parties de conjuguer leurs efforts pour répondre aux défis mondiaux contemporains.
Les enjeux cruciaux pour les pays africains, à savoir la sécurité et le développement, se trouvent au cœur de ce partenariat. Les initiatives chinoises, telles que « Ceinture et Route », ont en effet déjà apporté des contributions considérables au développement du continent, notamment par la construction d’infrastructures vitales comme des routes, des ponts et des chemins de fer. En parallèle, les efforts de la Chine pour renforcer la sécurité régionale, en mettant en place des solutions de coopération multilatérale, ont permis de créer un environnement plus stable et favorable aux investissements.
La Namibie, à l’occasion de cette visite, a réaffirmé son soutien à la Déclaration de Beijing et au plan d’action du FCSA. Le président namibien, Nangolo Mbumba, a ainsi exprimé sa volonté d’élargir la coopération bilatérale, notamment dans des secteurs stratégiques tels que l’énergie, l’agriculture, les infrastructures et l’éducation.
Les chiffres témoignent d’une coopération florissante. La Chine, partenaire commercial majeur pour l’Afrique, est restée le premier partenaire commercial du continent pendant 15 années consécutives. Les entreprises chinoises ont ainsi contribué à la construction de plus de 10.000 kilomètres de voies ferrées et près de 100.000 kilomètres de routes en Afrique, facilitant ainsi la connectivité intercontinentale et stimulant l’économie locale.
Cette année marque également les anniversaires des relations diplomatiques entre la Chine et plusieurs pays africains, dont 35 ans pour la Namibie. Ces jalons historiques, associés à des échanges de haut niveau, insufflent une nouvelle dynamique à la coopération bilatérale, consolidant des liens déjà solides. Le Nigeria, quant à lui, grande puissance régionale, profite de la coopération dans le cadre de l’initiative « Ceinture et Route ».
Cette tradition diplomatique, qui dure depuis plus de trois décennies, est bien plus qu’un simple prolongement des relations d’amitié, elle répond à une exigence de développement mutuel.
Lors du FCSA de l’année précédente, la Chine a élevé ses relations bilatérales avec les pays africains ayant des relations diplomatiques avec elle, tout en consolidant la notion de la communauté d’avenir partagé sino-africaine. Ce nouveau cadre s’inscrit dans une dynamique de développement qui répond aux défis contemporains.
Dans ce contexte, l’Afrique, qui sous l’égide du panafricanisme, s’efforce de promouvoir son unité et son développement, et joue un rôle de plus en plus important dans les affaires internationales. Le partenariat avec la Chine, le plus grand pays en développement du monde, constitue un levier pour l’Afrique afin de façonner ensemble un ordre international plus juste et plus équilibre.
La modernisation de la Chine et de l’Afrique, désormais indissociables, est essentielle à la modernisation du monde. A mesure que la Chine accélère ses réformes et met en œuvre sa propre vision de la modernisation, l’Afrique, portée par l’Agenda 2063 de l’Union africaine, se rapproche également de ses objectifs de développement.
Selon Li Hongfeng, doyenne de l’Institut des études africaines à l’Université des langues étrangères de Beijing, la Chine et l’Afrique, par la complémentarité de leurs stratégies, offriront un modèle alternatif de modernisation, loin des paradigmes occidentaux dominants. Cette synergie renforcée permettra aux deux parties de jouer un rôle central dans la redéfinition de l’ordre économique et politique mondial.
By Xinhua