►►Le ministre hongrois des Affaires étrangères et du Commerce, Peter Szijjarto, a souligné mardi que la promotion de la coopération entre l’Est et l’Ouest pouvait apporter des avantages économiques et technologiques à long terme.
BUDAPEST-Le ministre hongrois des Affaires étrangères et du Commerce, Peter Szijjarto, a souligné mardi que la promotion de la coopération entre l’Est et l’Ouest pouvait apporter des avantages économiques et technologiques à long terme. Il a toutefois mis en garde contre l’ingérence idéologique et politique qui continue de saper ce potentiel.
S’exprimant lors d’événements distincts à Vacratot et à Budapest, M. Szijjarto a réaffirmé l’engagement de la Hongrie en faveur d’une approche équilibrée et pragmatique de l’engagement international. « Nous n’avons jamais considéré la coopération Est-Ouest comme une menace, mais plutôt comme une opportunité dont nous, Hongrois, pouvons grandement bénéficier », a-t-il déclaré.
Soulignant la stratégie d' »Ouverture vers l’Est » lancée par la Hongrie il y a plus de dix ans, il a souligné que le pays avait toujours soutenu les investissements des pays asiatiques, quelles que soient les divergences politiques ou idéologiques.
La stratégie d' »Ouverture vers l’Est » a été officiellement introduite en 2011 par le gouvernement du Premier ministre Viktor Orban, dans le sillage de la crise financière mondiale de 2008. Cette politique vise à diversifier les liens économiques et diplomatiques du pays en renforçant les partenariats avec les pays de l’Est, et donc à réduire la dépendance de la Hongrie à l’égard des marchés occidentaux.
« Nous n’avons jamais fait de discrimination fondée sur la politique, l’idéologie ou la nationalité. Nous avons seulement demandé aux entreprises de respecter les lois hongroises », a-t-il souligné.
Il a fait remarquer que le secteur automobile hongrois continuait de prospérer malgré les perturbations mondiales et les changements géopolitiques, et qu’il constituait la pierre angulaire de l’économie nationale. « Il n’y a pas d’alternative à la coopération mondiale dans l’industrie automobile », a-t-il affirmé.
M. Szijjarto a décrit la Hongrie comme une plaque tournante stratégique pour les fabricants de l’Est et de l’Ouest dans le secteur de la mobilité électrique. Il prévoit que la Hongrie aura bientôt la capacité de produire plus d’un million de véhicules et plus de deux millions de moteurs par an, et qu’elle disposera de la deuxième plus grande capacité de fabrication de batteries au monde.
Le ministre s’est également inquiété des récents faux pas politiques et économiques de l’Europe. Il a rappelé que la combinaison de la technologie occidentale et des ressources énergétiques de l’Est était autrefois à la base de la croissance économique de l’Europe, mais que ce modèle avait été démantelé.
Selon lui, le manque de coopération avec l’Est a entraîné une augmentation des coûts énergétiques pour les entreprises européennes par rapport à leurs concurrentes aux Etats-Unis ou en Chine.
M. Szijjarto a également critiqué l’ingérence idéologique et politique dans les affaires économiques et averti : « Interrompre cette coopération pour des raisons politiques entraîne de graves conséquences, et le plus grand perdant serait l’industrie automobile européenne ».
By Xinhua