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« Etre vu à Yiwu », le parcours transnational d’un homme d’affaires sénégalais porté à l’écran

►►Lorsque le film s’est terminé et que les lumières se sont rallumées progressivement, Ababacar Niang, un homme d’affaires sénégalais, peinait à contenir son émotion après avoir vu son parcours transnational vers la ville de Yiwu, dans la province chinoise du Zhejiang (est), se déployer sur grand écran.

DAKAR- Lorsque le film s’est terminé et que les lumières se sont rallumées progressivement, Ababacar Niang, un homme d’affaires sénégalais, peinait à contenir son émotion après avoir vu son parcours transnational vers la ville de Yiwu, dans la province chinoise du Zhejiang (est), se déployer sur grand écran.

La scène s’est déroulée jeudi soir, lors de la première d’un film documentaire retraçant la vie de M. Niang à Yiwu, projeté au Grand Théâtre National de Dakar, la capitale du Sénégal.

L’histoire de M. Niang constitue le premier épisode de la série documentaire « Yiwu : une ville extraordinaire ». Produite par le Centre de recherche sur le documentaire de l’Université de la communication de Chine, cette série a débuté en 2021 et a nécessité près de quatre années de tournage. Elle s’étend sur plus d’une douzaine de pays et régions, racontant les expériences de plusieurs étrangers venus chercher la réussite à Yiwu.

En 2013, M. Niang est arrivé en Chine, plein d’enthousiasme et d’espoir, dans l’objectif de trouver des fournisseurs fiables d’équipements sportifs après avoir décroché un contrat d’approvisionnement au Sénégal. Toutefois, le projet s’est interrompu en cours de route en raison de difficultés de financement, le laissant bloqué à Yiwu.

Face à cet imprévu, M. Niang a choisi de ne pas abandonner. Il s’est inscrit à des cours de commerce international, a travaillé dur pour améliorer ses compétences linguistiques et a effectué des stages dans des entreprises chinoises.

Il a déclaré qu’à cette époque, il travaillait de l’aube jusqu’à tard dans la nuit, sans jamais ressentir d’amertume, car « à chaque pas en avant, un peu plus de lumière brillait dans mon cœur ».

A mesure que son expérience grandissait et que son réseau s’élargissait, M. Niang a progressivement réussi à se faire une place et a fondé sa propre entreprise d’import-export, avec pour ambition d’aider les commerçants africains à mieux se connecter aux chaînes d’approvisionnement chinoises. Il passait une grande partie de son temps à voyager entre différentes villes chinoises, à chercher des produits, négocier les prix, inspecter la qualité et même résoudre des litiges pour ses clients, ce qui lui a valu la confiance de la communauté d’affaires africaine.

Une fois son activité stabilisée, M. Niang a également fondé une famille en Chine. Pendant son temps libre, il a commencé à documenter sa vie en Chine à travers des vidéos et des écrits, afin d’offrir un regard authentique sur Yiwu et de montrer la Chine vue à travers les yeux d’un Africain.

Ces dernières années, M. Niang a commencé à retourner plus fréquemment au Sénégal, y apportant les connaissances et expériences acquises en Chine. « Cela comprend une compréhension des règles du marché, le respect de l’éducation et du travail, ainsi que la recherche de contrats et d’efficacité », a-t-il expliqué.

C’est dans ce contexte que l’équipe documentaire chinoise a découvert M. Niang. Au départ, il pensait qu’il s’agissait d’un simple tournage. Mais à mesure que le tournage avançait, il a compris qu’il s’agissait de bien plus : un moment d' »être vu » entre cultures différentes.

L’équipe de tournage l’a suivi dans ses activités quotidiennes : vérification des stocks dans les entrepôts, coordination des commandes dans les usines, appels vidéo matinaux avec des clients. Ces instants en apparence banals ont été soigneusement captés et mis en valeur à l’écran.

Lors de la première, Zhang Nan, réalisatrice exécutive du documentaire, a affirmé que le tournage à Yiwu avait changé sa vision du commerce. « Le commerce n’est pas seulement un flux de marchandises. C’est un lien qui dépasse les cultures, les langues et le destin. Il bâtit la confiance à travers des transactions en apparence insignifiantes et tisse des avenirs communs par la coopération quotidienne », a-t-elle déclaré.

Pour M. Niang, ce documentaire est une reconnaissance de ses années de persévérance. « Si ce documentaire peut donner un peu moins d’hésitation et un peu plus de courage aux jeunes, alors il aura déjà accompli sa mission », a-t-il conclu.

 

 

By Xinhua

 

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