Cet impératif qu’induit le processus Liste Verte (LV), vise une gouvernance et une gestion efficientes des aires protégées pour le développement socioéconomique des communautés environnantes.
Afrique54.net › Le Bassin du Congo est l’un des poumons les plus importants. Aujourd’hui, selon Tanya Merceron, Cheffe de projet à l’UICN, «on parle de 1er poumon de la planète. Puisque, l’Amazonie a perdu beaucoup de superficie».
Pressions sur les aires protégées du Bassin du Congo
Le Bassin du Congo, en ses aires protégées, connaît à ce jour divers affres. «Toutes les aires protégées en Afrique Centrale sont confrontées à des pressions et des menaces d’ordre naturel. On sait aujourd’hui l’impact des changements climatiques sur les aires protégées, au-delà de l’Afrique, c’est à l’échelle mondiale.
Mais il y a des pressions anthropiques telles que le braconnage, la coupe de bois qui également est une problématique dans pratiquement toutes les aires protégées. Mais il y a aussi un enjeu qu’il ne faut pas oublier. C’est que la plupart des pressions issues des communautés qui vivent autour tiennent au fait que très souvent elles ont des difficultés pour avoir des revenus, pour avoir certaines ressources.»
Développement socioéconomique et bien-être des communautés autour des aires protégées
Pour les pays d’Afrique Centrale, selon Youssouf Diedhiou, Coordonnateur régional Liste Verte pour l’Afrique Centrale et l’Afrique de l’Ouest, un impératif s’impose. C’est celui «de trouver un équilibre entre efforts de conservation et exigences de développement socioéconomique des communautés autour des aires protégées».
Par conséquent, pour y parvenir, l’atelier de lancement du processus LV en Afrique Centrale a servi de cadre d’appréciation de l’engagement des pays. Pour Florence Palla, Coordonnatrice du Projet d’appui aux forêts d’Afrique Centrale, les pays ont fait «un exercice, l’évaluation de l’efficacité de gestion des aires protégées. » Ce qui tient de la gouvernance.
Aussi, selon Florence Palla «On entend par gouvernance, tous les organes ou acteurs qui autour de ces espaces à conserver, aident les pays à avoir les outils pour améliorer leur gestion et maintenir la biodiversité et à permettre aux communautés qui vivent autour de pourvoir à leur bien-être».
Une dynamique en commun
Au terme de l’atelier de lancement de la LV en Afrique Centrale, les pays participants semblent désormais avoir une boussole. Tanya Merceron y voit « Une étape cruciale. Puisqu’on a développé une feuille de route des différents pays de l’Afrique Centrale. La feuille de route permettra à chacun des pays présents, à partir du début de l’année prochaine (ndlr: 2025), d’étaler et d’opérationnaliser la Liste Verte. Mais au-delà des efforts nationaux, il s’agit aussi de faire des efforts régionaux pour que les pays puissent s’appuyer et se soutenir dans cette dynamique ».
© Afrique54.net › Éric Martial NDJOMO E.