Santé mondiale : Le Fonds mondial a sauvé 65 millions de vies depuis 2002
►► Dans son rapport publié le 19 septembre 2024, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme affirme avoir sauvé 65 millions de vies depuis 2002.
Afrique54.net Ι Pour le compte de la période 2024-2026, le Fonds prévoit d’investir 6 milliards de dollars dans les systèmes de santé communautaires. Il s’agit d’aider les pays à obtenir de meilleurs résultats en matière de lutte contre toutes les maladies, de se préparer aux pandémies et de progresser vers la couverture sanitaire universelle.
En 2023, le Fonds mondial a investi 1,8 milliard de dollars pour renforcer des systèmes de santé communautaires. C’est la plus importante somme jamais investie en une seule année dans ce domaine.
Inégalité entre les pays en matière d’espérance de vie
Les investissements ont également permis de réduire de 61 % le taux combiné de mortalité de ces trois maladies.
« Ce ne sont pas que des chiffres. Chacune des 65 millions de vies sauvées par notre partenariat est un membre d’une famille, une amie, un voisin, une enseignante, un employé. Chaque vie sauvée, chaque infection évitée a un effet multiplicateur au sein des familles, des communautés et de nations entières », souligne Peter Sands, Directeur Exécutif du Fonds mondial.
Ces vingt dernières années, l’impact obtenu par le partenariat du Fonds mondial a conduit à une amélioration spectaculaire de l’espérance de vie. Globalement, les inégalités entre les pays dans l’espérance de vie ont diminué d’un tiers entre 2002 et 2019. La moitié de cette diminution est attribuable à la baisse de la mortalité du sida, de la tuberculose et du paludisme.
Sur le front du VIH
Le partenariat du Fonds mondial a continué de progresser. On signale un nombre record de 25 millions de personnes sous traitement antirétroviral. Le partenariat a également effectué 53,8 millions de tests de dépistage du VIH et fourni des services de prévention du VIH à 17,9 millions de personnes en 2023. Il a facilité l’accès à des options de prévention efficaces, dont la prophylaxie pré exposition orale (PrEP) et l’anneau vaginal de dapivirine.
Des obstacles persistants au respect des droits humains, comme des lois, des politiques et des pratiques répressives, la stigmatisation, la discrimination et la violence fondée sur le genre empêchent des personnes, dans de nombreuses régions du monde, d’avoir accès à des services de prévention, de dépistage, de traitement et de prise en charge du VIH.
D’après Sands, la lutte contre les maladies est tout autant un combat pour la justice et l’équité qu’un combat biomédical. Même les outils biomédicaux les plus innovants ne serviront à rien si les personnes qui en ont le plus besoin ne peuvent pas y accéder.
Les investissements du Fonds mondial dans la lutte contre le VIH ont évité 1,66 milliard de journées d’hospitalisation pour des activités en lien avec le VIH et 1,36 milliard de consultations ambulatoires. Ce qui a généré des économies de 85 milliards de dollars US au cours des vingt dernières années.
Sur le front contre la tuberculose
Les programmes appuyés par le Fonds mondial ont pleinement surmonté les perturbations liées au COVID-19. Le recours à des approches et des outils innovants, comme les unités mobiles de diagnostic et les outils de dépistage assistés par l’intelligence artificielle, les logiciels de détection assistée par ordinateur et radiographie numérique, a permis de détecter et de traiter un nombre record de personnes atteintes de la tuberculose. Plus de 7,1 millions de malades ont été traités.
121 000 ont reçu un traitement contre la tuberculose pharmacorésistante. 2 millions d’individus exposés à la tuberculose ont bénéficié d’un traitement préventif. Cependant, la tuberculose pharmacorésistante, l’une des premières causes de mortalité liée à la résistance aux antimicrobiens, représente une menace grandissante.
Sur le front contre le paludisme
Le Fonds mondial a accéléré le déploiement équitable d’outils de prévention, de dépistage et de traitement. Il a procédé à la distribution de 227 millions de moustiquaires, au dépistage de 335 millions de cas suspectés de paludisme et au traitement de 171 millions de cas de paludisme. 44,6 millions d’enfants ont reçu un traitement de chimioprévention du paludisme saisonnier. Le paludisme demeure un défi colossal pour la santé mondiale. Les conflits, le changement climatique et la résistance aux insecticides mettent en péril les avancées dans la lutte anti malaria.
© Afrique54.net Ι Lucien Embom