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Crise au Noso : Crimes croisés, ‘bonnes consciences(?)’ trahies et médailles

Crise au Noso : Crimes croisés, ‘bonnes consciences(?)’ trahies et médailles

Le poids de la mort est toujours lourd à porter. Il est encore plus pénible lorsque celle-ci survient dans des conditions soudaines et inattendues. Cependant, certains assassinats atroces révèlent non seulement le visage du criminel, mais également les faces de l’ombre. Le meurtre croisé de Florence Ayafor (29 Septembre 2019 à Santa, Région du Nord-Ouest) et de Comfort Tumassang (11 Août 2020 à Muyuka, Région du Sud-Ouest) est de cet ordre.

Comfort Tumassang_noso
Comfort Tumassang

Langage binaire

Ces crimes ont projeté deux faisceaux de lumière sur l’indécence de la majorité de l’opposition-politique non-significative et de certaines individualités. En ce qui concerne l’assassinat de Ayafor, ces cerveaux malades ont couvert, défendu, disculpé, dédouané et absout, les terroristes. Pas un mot de condamnation tant que leurs maîtres n’avaient pas donné de la voix dans ce sens.

Habitués à baisser leurs culottes au propre comme au figuré, ils n’ont pas eu de la peine à le faire une fois de plus. Tout ceci pour s’attirer les faveurs des pilleurs-externes du Continent. Attitude qui n’étonne plus les observateurs honnêtes de l’échiquier politique Camerounais.

L’Assassinat de Comfort Tumassang aussi horrible que le meurtre de Ayafor, sort neanmoins ces profito-situationnistes de leur cachette-visible. Ils jouent les équilibristes. Chacun y va avec son torrent de larmes et d’indignation. Ceci parce que le maître-Blanc avait hypocritement crié son écœurement face à ce crime.  Akere Muna tweete : « Incapable de finir de regarder une vidéo absolument horrible. Un incident qui aurait eu lieu à Muyuka, dans la région sud-ouest du CMR. Mains attachées dans le dos, une dame est tuée à coups de machette. Quelle qu’en soit la cause, c’est un acte barbare et inhumain. Inacceptable!’. 

Christopher Formunyoh, Responsable Afrique NDI ajoute: ‘Horror, cruelty and total inhumanity are descending upon our people and our land.  At this rate, shall the people or the land ever be cleansed?  Concerted, collective efforts must go into bringing this senseless war, with its killings and atrocities to an end.  Unbearable!’

Ilaria Allegrozzi, la menteuse qui bat le ‘la’ de la musique-funeste de défiguration du Cameroun, place sa note dans ce carcan orchestré depuis l’Occident. Dans le fleuve de larmes débordant son lit, elle ajoute les siennes. ‘Cameroon: verifying horrific video circulated yesterday on social media showing a woman in Muyuka, SW, tortured by alleged separatists who slit her throat accusing her of informing military. Unspeakable violence. Sources say yesterday separatists also beheaded a man in Ndop, NW.’ Les messages en noirs pleuvent sur tous les supports de communication. Les media-classiques tenus en vie grâce au cordon de la bourse occidentale ferment momentanément la parenthèse de leur registre traditionnel.

L’Armée rassure

Cette manipulation langagière et opportuniste tant dans le premier que le second meurtre ne distrait pas l’Armée focaliser sur son devoir de sécurisation de la Nation. Huit mois après la décapitation de Florence Ayafor, deux présumés terroristes impliqués dans ce crime-choquant sont arrêtés grâce à la collaboration ‘Armée-Nation.’ Grace à cette amitié, ‘les renseignements fournis par des sources locales ont permis d’interpeller, dans un premier temps, le nommé Niba Innocent Akuma (31 ans).’ Indique un communiqué le MINDEF qui poursuivant, fait savoir que ‘son exploitation a permis aux enquêteurs de la Division de la Sécurité Militaire de pister et de mettre la main sur l’un de ses complices, le nommé Ngu Roger (30 ans), dans la nuit du 24 Juin 2020, au lieu-dit Ndombo, Bonabéri, dans la ville de Douala.’ Concluant sur ce point, le communiqué explique que lors de son arrestation, Ngu Roger finalisait des opérations clandestines d’achat d’armes et de munitions à Douala.’

Ces présumés assassins accusés de ‘coaction d’acte de terrorisme, sécession, assassinat et défaut de CNI,’ sont présentés le 10 Juillet 2020 aux media nationaux. L’Affaire enrôlée en ‘Ordre de mise en jugement direct’—autrement dit, sans passer par le juge d’Instruction—, est enregistrée devant le Tribunal Militaire de Yaoundé en Août 2020.

Inscrite à son rôle 17 Décembre 2020, elle est renvoyée en 2021. Les motifs? ‘La production des listes des témoins par la Défense et l’Accusation, la constitution de la liste des conseils, la production des Actes de naissance des Ayants-droit et Ayants-cause’—Dans ce cas, les enfants de Florence Ayafor.

Egorgeurs victimes de l’‘idéologie du crime’

Les assassins de Ayafor, Tumassang, et autres, sont tout aussi victimes que leurs victimes. Ils sont victimes de ceux qui ont conçu et mis en exécution l’‘idéologie du crime’Ayaba Cho Lucas, Sisiku Ayuk Tabe, Mark Bareta, Tapang Ivo, Ebenezer Akwanga, Eric Tataw, Chris Anu, Sako Ikome, Capo Daniel.

Ces assassins du ‘Ground Zero,’ sont également victimes de la complicité des Etats-Unis, de la Norvège, de l’Allemagne, de l’Angleterre, et de la Belgique. Tous des pays qui utilisent leur stature et leur puissance pour intimider et prendre plus de place. Des pays connus pour leurs violences sélectives, qui protègent les terroristes-en-chef qui idéologisent la haine, le meurtre, et sèment la désolation dans le Nord-Ouest et Sud-Ouest.

Médaille de compromission

Ces égorgeurs sont enfin victimes des organisations-mafieuse sous l’étiquette humanitaire—Human Rights Watch, Amnesty International. Mais aussi des laquais internes, Agbor Balla Kongo du Centre for Human Rights and Democracy, Maximilienne Ngo Mbe du RHEDAC, qui d’ailleurs ont reçu des mains du Blanc leur récompense de compromission. Pire que la ‘médaille’ de Meka, ‘le vieux Nègre.’

Des récompenses pour service rendu. La condamnation à tout va des Forces de Défense et de Sécurité, accusent sans-relâche de violation des droits de l’homme, de crimes de guerre, d’exécution sommaire, de crime contre l’humanité. Mais que le peuple contredit en trouvant toujours refuge auprès d’elles.

 

Par Feumba Samen l Afrique54.net

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