Cameroun : La normalisation de la formation professionnelle en branle
C’est ce qui ressort de l’atelier national ouvert le 14 janvier 2021 à Yaoundé. Cette normalisation a pour objectif un capital humain plus compétent et répondant au marché de l’emploi.
Afrique54.net – Les promoteurs d’entreprises au Cameroun sont à la recherche de compétences pratiques dont le marché local peine encore à fournir. Et ce, malgré des avancées non négligeables pour ce qui est de la formation professionnelle.
Pourtant, affichant des aspects de manque d’infrastructures et outils pédagogiques appropriés, la formation professionnelle au Cameroun fait grise mine. Et à cela s’ajoute son caractère essentiellement théorique, des équipements et formateurs dont le niveau de capacité doit être renforcé.
Répondre à la donne actuelle
L’atelier national d’évaluation et de validation du cadre national de référence et de certification professionnelle entend donc trouver solutions adéquates. Ledit atelier rentre en droite ligne de la loi N° 2018/010 du 11 juillet 2018 régissant la formation professionnelle.
» Il s’agit pour le gouvernement de construire une société qui privilégie le capital humain. Une société de compétences. » Issa Tchiroma Bakary, MINEFOP
Par conséquent, mettre en place des mécanismes participatifs intersectoriels de contenus de compétences et qualifications professionnelles apparait sine qua non. Le système d’évaluation semble ainsi remis en question pour un lendemain plus probant.
« Pendant longtemps en formation professionnelle, on a évalué les apprenants comme dans le système de l’enseignement secondaire général. Aujourd’hui, Il est question de changer de paradigme d’évaluer les compétences avec les professionnels, d’évaluer les compétences avec les acteurs du milieu productif », souligne Sophie Mbenoun, Coordonnatrice du projet.
Du soutien à la convention
Il est donc question du soutien des réformes dans ce secteur névralgique tel qu’engagé par le président de la République. Un engagement qui par cette loi du 11 juillet 2018 évoque des normes de formations professionnelles, l’évaluation et la certification.
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Les réformes dans la normalisation à opérer doivent ainsi mettre en place de nouveaux curricula et les contenus qui vont avec. Dans ce sens, indique Sophie Mbenoun : « prenons le niveau de technicien, il faudra qu’avec les professionnels, qu’on définisse le contenu que nous allons mettre dans une formation de niveau technicien et à la fin de la formation, l’apprenant pourra obtenir s’il est évalué positivement toutes les compétences contenues dans le diplôme qui correspond à ce niveau-là et s’insérer facilement dans le marché du travail ».
C’est vraisemblablement qu’une redistribution par de meilleurs pratiques servira à l’amélioration du système. Pour ainsi dire, elle devra favoriser des compétences claires et indubitables dans la formation professionnelle au Cameroun.
Afrique54.net ► Eric Martial NDJOMO E.